fbpx

La politique budgétaire conservatrice de l’Italie porte ses fruits : Une dette plus faible, une croissance stable et une confiance renouvelée

Commerce et économie - septembre 26, 2025

Le gouvernement de Meloni reçoit des éloges car les données actualisées de l’Istat révèlent une baisse du ratio dette/PIB, une croissance stable et des objectifs disciplinés en matière de déficit.

Les derniers indicateurs économiques de l’Italie démontrent l’efficacité de la stratégie fiscale conservatrice du Premier ministre Giorgia Meloni. Dans un nouveau rapport sur les comptes économiques nationaux, l’Istat, l’agence statistique du pays, a révisé des données clés dans un sens qui souligne la bonne gestion économique : le ratio dette/PIB pour 2024 est maintenant attendu à 134,9 %, légèrement inférieur aux 135,3 % projetés en mars, tandis que les chiffres de la croissance et du déficit restent stables. Ces chiffres, bien que modestes, indiquent une trajectoire de prudence budgétaire qui porte ses fruits dans une période d’incertitude mondiale.

Les données brossent également un tableau plus favorable de l’année 2023 que ce qui avait été annoncé précédemment. L’Istat a revu à la hausse la croissance du PIB de l’année dernière, la faisant passer de 0,7 % à 1 %, tout en abaissant le ratio dette/PIB pour 2023 de 134,6 % à 133,9 %. Ces révisions sont importantes car elles montrent que l’économie italienne s’est mieux comportée que prévu malgré les pressions inflationnistes, les coûts élevés de l’énergie et les tensions commerciales internationales. Dans le même temps, le chiffre de l’emprunt net, c’est-à-dire le déficit budgétaire, est resté stable à 7,2 %, ce qui montre que le gouvernement est parvenu à stimuler la croissance sans laisser les finances publiques échapper à tout contrôle.

L’administration Meloni a entamé l’année 2023 avec des objectifs de croissance de 1 %, un déficit de 3,8 % et un ratio d’endettement de 135,8 %. Atteindre ou dépasser ces objectifs dans un climat économique difficile témoigne d’un engagement clair en faveur d’une gouvernance disciplinée. Contrairement aux approches plus expansionnistes qui donnent la priorité à une stimulation rapide plutôt qu’à l’équilibre, la voie conservatrice de l’Italie s’est concentrée sur le maintien de la confiance du marché, le contrôle des dépenses et le calibrage minutieux des investissements pour soutenir la stabilité à long terme.

Pour l’avenir, le gouvernement vise une augmentation du PIB de 0,6 % en 2024. Cette prévision reflète la prudence face aux vents contraires mondiaux, notamment les inquiétudes concernant les droits de douane américains et le ralentissement de la demande européenne. Si les critiques peuvent interpréter cette estimation de croissance plus basse comme un signe de faiblesse, il s’agit en fait d’un exemple de politique sobre. En réduisant de moitié ses prévisions de croissance au début de l’année, le gouvernement a indiqué qu’il préférait le réalisme à l’optimisme, une stratégie qui protège l’Italie des atteintes à sa réputation qui découlent d’objectifs manqués.

Sur le plan budgétaire, l’administration se fixe des objectifs tout aussi conservateurs. L’objectif officiel de déficit pour 2024 est de 3,3 % du PIB, mais le ministre de l’économie Giancarlo Giorgetti a laissé entendre que l’Italie pourrait même faire passer ce chiffre sous le seuil critique des 3 %. Cela permettrait à l’Italie de sortir de la procédure de déficit excessif de l’Union européenne dès 2026, avec une année d’avance sur le calendrier. Ce résultat marquerait une victoire importante de l’Italie à Bruxelles, réaffirmant sa crédibilité au sein de la zone euro et renforçant son attrait pour les investisseurs.

La gestion de la dette reste une autre pierre angulaire de la politique du gouvernement. Alors que les projections indiquent une augmentation temporaire du ratio dette/PIB à 137,8 % d’ici 2026 en raison des effets persistants de la coûteuse incitation à la construction du « superbonus », les perspectives à long terme prévoient un déclin progressif. En reconnaissant ce défi à court terme et en planifiant une réduction contrôlée, le gouvernement démontre une fois de plus son engagement en matière de transparence et de responsabilité.

Les implications plus larges de ces chiffres dépassent les frontières de l’Italie. À une époque où de nombreuses économies avancées s’efforcent de concilier croissance et discipline budgétaire, l’Italie montre qu’une approche conservatrice peut produire des résultats réguliers, même s’ils ne sont pas spectaculaires. La gestion prudente du gouvernement Meloni a non seulement renforcé les finances du pays, mais aussi sa crédibilité sur les marchés internationaux. Les investisseurs et les partenaires de l’UE prennent note d’un pays qui, malgré les changements politiques et les turbulences mondiales, s’oriente vers des comptes publics plus sains.

En fin de compte, l’expérience de l’Italie est une leçon sur la valeur d’une gouvernance prudente. En maîtrisant les dépenses, en résistant à la tentation de prévisions irréalistes et en réduisant régulièrement le fardeau de la dette, le gouvernement a placé le pays sur une base économique plus solide. Même si des défis subsistent, qu’il s’agisse des tensions commerciales mondiales ou des réformes structurelles nationales, les dernières données de l’Istat confirment que la politique budgétaire conservatrice de l’Italie est non seulement efficace, mais qu’elle lui vaut également un nouveau respect sur la scène européenne.

Alessandro Fiorentino