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Cinq partisans de la censure sont interdits de séjour aux États-Unis

Essais - décembre 26, 2025

À la veille de Noël, une annonce fracassante du département d’État américain fait des vagues en Europe et au-delà. Cinq Européens, figures de proue du nouvel ordre numérique, dont l’ancien commissaire européen Thierry Breton, ont été sanctionnés par une interdiction d’entrée sur le territoire américain.

« Depuis bien trop longtemps, les idéologues en Europe ont mené des efforts organisés pour contraindre les plateformes américaines à punir les points de vue américains auxquels ils s’opposent. L’administration Trump ne tolérera plus ces actes flagrants de censure extraterritoriale. Aujourd’hui, le département d’État prendra des mesures pour interdire l’accès aux États-Unis à des figures de proue du complexe industriel de la censure mondiale. Nous sommes prêts à étendre cette liste si d’autres ne font pas marche arrière », a déclaré le secrétaire d’État Marco Rubio sur son compte X officiel.

Dans un post publié une heure plus tard, la sous-secrétaire d’État Sarah Rogers a mentionné les noms des cinq personnes dont l’administration Trump ne veut plus sur le sol américain. Le premier d’entre eux est l’ancien commissaire au marché intérieur et aux affaires numériques, Thierry Breton, qui s’est consacré, « depuis le premier jour où j’ai pris mes fonctions », selon ses propres déclarations, à la mise en œuvre du Digital Services Act, une loi notoire qui, sous couvert de « réformer notre espace numérique », est un outil de surveillance, de sanction et de réduction au silence des opinions conservatrices ou anti-establishment.

C’est Breton qui a mis en garde Elon Musk en août 2024 sur « l’obligation légale d’assurer la conformité de X avec le droit de l’UE et en particulier l’ASD dans l’UE », avant une conversation diffusée en direct sur X entre Donald Trump, alors candidat à la présidence des États-Unis, et le patron de la plateforme. Le même Thierry Breton a déclaré dans une interview en janvier 2025, après l’annulation des élections présidentielles en Roumanie et avant les élections législatives en Allemagne : « Nous l’avons fait en Roumanie et nous devrons évidemment le faire si c’est nécessaire en Allemagne. » Une déclaration qui a suscité de nombreuses réactions.

Sur la liste des sanctions imposées par le département d’État figurent également les dirigeants de deux organisations britanniques « à but non lucratif », Imrah Ahmed et Clare Melford. Imrah Ahmed est la directrice générale du Center for Countering Digital Hate et Clare Melford est la fondatrice du Global Disinformation Index. Ces deux entités sont extrêmement actives dans la lutte contre les discours de haine et traquent tous ceux qui ont des opinions différentes du dogme officiel sur le changement climatique ou les soi-disant anti-vaxxers, par exemple. Les deux autres personnes interdites d’entrée aux États-Unis sont Anna-Lena von Hodenberg et Josephine Ballon, représentantes d’une organisation allemande, HateAid, qui agit officiellement pour lutter contre la « désinformation systématique et la violence numérique », ce qui, nous le savons tous, signifie en réalité : censure, réécriture du présent et du passé, et contrôle absolu de la narration publique.

La réaction de la France ne s’est pas fait attendre : le président Macron et le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot ont tous deux « condamné fermement » les restrictions de visa imposées par le département d’État américain et défendu la réglementation numérique « adoptée à l’issue d’un processus démocratique et souverain par le Parlement et le Conseil européens ».

Tous ceux qui se disent surpris par cette décision n’ont rien compris ou font semblant de ne rien comprendre aux déclarations ou signaux émis par JD Vance et Marco Rubio au cours des derniers mois. Protéger et défendre la liberté d’expression est l’un des objectifs cruciaux de l’actuelle administration américaine, c’est pourquoi le deux poids deux mesures pratiqué par certains politiciens européens aux réflexes autocratiques, en coordination directe avec des activistes d’extrême gauche déguisés en combattants acharnés de la « haine et de la désinformation », déclenche des contre-mesures.

La dernière phrase du message de Marco Rubio est un nouvel avertissement : « Nous sommes prêts à allonger cette liste si les autres ne font pas marche arrière ». Cette voie très dangereuse doit prendre fin. Il est impératif de réformer en profondeur l’espace numérique, mais pas en supprimant les voix qui « osent » dire la vérité. Même si elle dérange.